Aujourd’hui, les avions sont entièrement informatisés, le pilote n’est là que pour superviser les opérations au cas ou un système serait défaillant. Dans les versions récentes de l’Airbus A320, chaque paramètre de vol est pris en compte par l’ordinateur afin de fournir au pilote les meilleures conditions de pilotage possible (comme par exemple les éléments perturbateurs dus à la météo). Lors d’un incident, le dispositif de sécurité ad hoc se met en route automatiquement, et le pilotage de l’avion se modifie en conséquent. Si, par exemple, un réacteur prend feu (accident rarissime, je tiens à le préciser), l’alimentation en carburant se coupe, les extincteurs se déclenchent, l’isolation de l’incendie se fait entièrement automatiquement. Dans le cas d’un accident de ce genre, le pilotage de l’avion va se trouver modifié puisqu’il n’y a plus qu’un réacteur pour assurer la poussée, l’ordinateur de bord va donc alors régler les gouvernes et la poussée de l’autre réacteur afin de rendre le pilotage le plus facile possible pour le pilote. Ce dernier assure la liaison radio avec le sol, ainsi qu’une présence humaine en cas d’incident.

un airbus A320

Dans la famille des avions de chasse, l’informatique est encore plus présente. Prenons l’exemple du Rafale M français, cet avion possède un dispositif HUD (Head Up Display) integré au casque du pilote, qui lui permet de verrouiller sa cible d’un seul coup d'oeil, une fois que la cible est verrouillée, il n’a plus qu’a appuyer sur le bouton servant à déclencher le missile (l’ordinateur ne le fait pas, c’est compréhensible), celui-ci suit l’avion ennemi, soit par un dispositif thermo-sensible, soit par radar. Je ne connaît pas l’intégralité des systèmes commandés par ordinateur sur cet avion, mais en dehors d’un combat, il est quasiment impossible de s’écraser tant le pilotage est assisté.

le rafale marine

L’aéronautique tend vers des avions de plus en plus perfectionné, non seulement par leurs équipements, mais aussi par leur voilure et leur aérodynamisme. On pense actuellement que les parties mobiles des ailes et des ailerons qui assurent la maniabilité de l’avion ne sont pas le meilleur système, les ingénieurs actuels travaillent sur des ailes souples, qui pourront se vriller pour diriger l’avion, comme chez les oiseaux (l’homme continue d’observer la nature qui est décidément bien faite). La voilure inversée est également une configuration étudiée chez les avions de chasse.

le grumman X-29 a voilure inversée

Du côté des moteurs, le bruit et la consommation vont en diminuant, tandis que la puissance augmente. Le turboréacteur que nous connaissons aujourd’hui pourrait bien trouver ses limites un jour. Ceci reste de la science fiction, mais les moteurs ioniques ou atomiques pourraient bien trouver leur place dans l’aéronautique d’ici quelques décennies (siècles ?).

Si l’on considère une évolution aussi rapide au 21 ème siècle, qu’au 20 ème siècle, qui peut prévoir aujourd’hui, ce que sera l’aviation de demain…

 

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