Jean Mermoz

Jean Mermoz

Jean Mermoz était un garçon beaucoup trop sérieux et sage pour son âge. Né en 1901 dans les Ardennes, il vit durant son enfance avec sa mère chez ses grands parents. A 13 ans, il est pensionnaire à l’école supérieure d’Hirson, il entretient là bas une correspondance intensive avec sa mère. En 1914, Jean est isolé de sa mère par l’occupation allemande, et ne la retrouvera qu’en 1917 grâce à la croix rouge. Sa mère ayant décroché un poste d’infirmière à Paris, ils s’installèrent dans un appartement à Montparnasse. Mermoz avait décidé d’être ingénieur, il prépara donc le concours d’entrée à l’école centrale, mais échoua. Le travail qu’il fournit durant cette période le rendit malade, et Jean faillit mourir, il renonça à âtre ingénieur. Un jour, un ami lui conseilla de s’engager dans l’armée, Jean choisit comme arme : l’aviation. En 1920, il fut envoyé à Istres et vécu de longues semaines de corvées avant de pourvoir apprendre à piloter. Jean repassera trois fois l’examen pour passer son brevet, la première fois Jean s’écrase à cause d’une panne de moteur, il s’en sort avec peu de dommages, la deuxième fois, il s’écrase à l’arrivé à cause du vent. La troisième fois était la bonne, malgré un temps horrible, le 29 janvier 1921, il était pilote. Il fut affecté au deuxième régiment de bombardement, mais subit la hargne d’un supérieur, avec son amis Coursault, rencontré à Istres, il obtint sa mutation pour Damas, et remplit la bas bon nombre de missions. Un jour, Mermoz doit se poser dans le désert à cause d’une panne de moteur, il marche, en compagnie de son mécanicien, deux jours, et finit par être recueilli par une caravane. Malade, il rentre à Paris où il retrouve sa mère. Après sa convalescence, Mermoz rejoint le 21 ème régiment de bombardement à Nancy, mais une fois encore, la hargne d’un officier le dégoûte de l’armée.

Redevenu civil, il vit comme un clochard, malgré quelques petits boulots, notamment figurant dans un film, l’argent ne viens pas. Un jour, un certain Daurat lui écrit que sa compagnie aérienne Latécoère a besoin d’un pilote, Mermoz fonce à Toulouse et rencontre Daurat qui l’embauche, à la grande surprise de Mermoz, en tant que mécanicien. Mermoz réparera des moteurs pendant 6 mois. Au bout de cette période, Mermoz et ses camarades passent une sorte de démonstration de vol auprès de Daurat, celui-ci accepte de justesse Mermoz. Il est chargé désormais de transporter le courrier de Barcelone jusqu’à Malaga, il n’était qu’un maillon de la chaîne qui acheminait le courrier de Toulouse jusqu’à Casablanca. En 1926, ayant fait ses preuve, il assure les vols sur le tronçon africain, le plus rude. Mermoz subit des pannes en plein désert, et finit par se faire capturer par les Maures, qui le libèrent en échange d’une rançon. Malade encore une fois, il retourne à Paris et manque de ne plus jamais pouvoir piloter. Une fois guéri, il regagne l’Afrique, et rencontre Antoine de Saint Exupéry et Guillaumet, encore un fois, il assure le passage du courrier au risque de se faire capturer par les maures. C’est l’époque des raids, Mermoz devint célèbre en libérant les Uruguayens Larre-Borgès qui avaient tentés une traversée de l’Atlantique, et qui s’étaient fait capturer par les maures. Le 10 octobre 1927, Mermoz entreprend le raid Saint-Louis / Natal en secret, et décolle avec la complicité de Daurat. A l’arrivée à Saint Louis au Sénégal, la foule en délire s’attends à voir Costes et Le Brix qui étaient sensés également faire le raid, mais Mermoz et son ami Négrin les avait devancés secrètement. Malheureusement, l’hélice se casse à l’atterrissage, et, le temps qu’une nouvelle arrive, Costes et Le Brix avaient réalisé la traversée. Mermoz n’avait plus qu’à rentrer en France. Latécoère devient l’aéropostale, Mermoz devient chef pilote, et réalise des exploits qui font parler de lui dans la presse. Il rencontre Collenot en Amérique du sud, celui-ci deviendra son meilleur mécanicien. Une des plus grande aventures de Mermoz se déroula le 2 mars 1929, il survolait la cordillères des Andes pour assurer une ligne postale, son moteur cala en plein dans les montagnes, mais il put poser son avion sur une bande de terrain très mince. Après que Collenot eut réparé le moteur, l’avion repart vers Santiago du Chili. Tentant le diable, Mermoz repart pour sa prochaine étape, en comptant sur les courant ascendants pour faire passer la cordillère à son avion qui plafonnait trop bas. Il passe un col, mais à la sortie, son avion est soudainement aspiré vers le bas, il heurte le sol violemment et s’immobilise. Mermoz et Collenot lutterons de longues heures durant pour réparer l’avion, en fabriquant du mastic avec leurs vêtements pour boucher les canalisations crevées. Ils purent re décoller en rebondissant sur 3 plates formes très étroites, séparées par une vingtaine de mètres chacune ! Cet exploit ne fit que renforcer sa renommée. Il continua à assurer la traversée de la cordillère avec un avion plus puissant.

Le 12 mai 1930, avec un Laté 28 monté sur flotteurs et baptisé « Comte de la Vaulx », Mermoz relie Saint Louis du Sénégal à Natal, bravant au milieu de l’Atlantique le fameux « Pot au noir ». Le retour se fait plus difficilement, au départ, l’avion ne déjauge pas à cause d’un flotteur endommagé. Ayant fini par réussir, Mermoz et son équipage se lancent dans le trajet du retour, mais le moteur tombe en panne est ils amerrissent en plein Atlantique, ils sont recueillis par le « Phocée », répondant aux appels radio. L’avion est tracté, mais coule à cause de son flotteur. Rentré à Paris, Mermoz travaille comme pilote d’essai, et effectue quelques vol qui se terminent en catastrophes. Mermoz est proposé comme pilote à René Couzinet, constructeur d’avions, qui viens de sortir une machine révolutionnaire pour l ‘époque : « L’Arc en Ciel ». Mermoz est fasciné par l’avion et accepte de traverser l’Atlantique avec, la traversée s’effectue le 12 janvier 1933, de Saint Louis du Sénégal à Natal. Le 14 mai, il repart avec cette fois Collenot comme mécanicien ; un moteur tombe en panne pendant le trajet, mais l’Arc en Ciel trimoteur est capable de voler avec deux moteurs. Peu après, il apprend la mort de son fidèle mécanicien, qui s’était embarqué à bord d’un avion qui s’est perdu en mer. Cette nouvelle l’affecte terriblement. De retour à, Dakar, il est affecté au transport du courrier au dessus de l’Atlantique. Le 6 décembre 1936, il déjauge avec un hydravion majestueux : la Croix du Sud, celui-ci se perdra en mer, et malgré les recherches désespérées des camarades de Mermoz, il ne sera jamais retrouvé. Le 30 décembre 1936, Mermoz reçoit des obsèques nationales.

Maurice BellonteIgor Sikorsky